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Apartheid sanitaire
« Bien que nous respections le droit de chaque pays à prendre des mesures pour protéger sa population, la coopération mondiale et durable dont nous avons besoin pour venir à bout de la pandémie nécessite que nous soyons guidés par la science. L’Afrique du Sud est fermement opposée à toute forme d’apartheid sanitaire dans la lutte contre la pandémie », a déclaré Cyril Ramaphosa, le président de l’Afrique du Sud à l’issue d’une rencontre avec son homologue ivoirien au début du mois de décembre.
Apartheid, le mot est lâché. Et dans la bouche d’un Sud-Africain, ce mot a du sens eu égard au passé douloureux qu’a vécu ce peuple durant de nombreuses décennies. Ramaphosa n’a donc pas craint d’employer ce terme, histoire de faire comprendre son courroux à la communauté internationale, celle qui a tôt fait d’isoler le pays de Nelson Mandela dès la découverte de ce nouveau variant Omicron. D’autant plus que l’Afrique du Sud, naïvement, a joué le jeu. Car dès la découverte du variant de ce coronavirus, les scientifiques de ce pays ont immédiatement réussi son séquençage afin de faciliter le travail à l’OMS et celui des scientifiques du monde entier. En retour, le pays se retrouve isolé, et ses ressortissants persona non grata dans plusieurs pays.
Le président Ramaphosa jugé « regrettable, injuste et contraire à la science » l’interdiction de voyager en Afrique du Sud et en Afrique australe imposée par un grand nombre de pays, les appelant à revoir « d’urgence » leur position. Le pire, c’est que certains des pays qui sont dans cette mouvance ont bénéficié de masques et de vaccins en provenance d’Afrique du Sud au plus fort de la pandémie.
Cet apartheid sanitaire est donc une gifle à la fois à l’expertise et à l’excellence africaines en matière scientifique, d’autant que ce sont les scientifiques Sud-Africains qui sont les premiers à avoir détecté le variant Omicron. D’ailleurs, peut-on, avec la migration des peuples, leurs allées et venues, penser qu’une telle décision peut circonscrire un virus à un seul pays ou une seule région ? Quelle hypocrisie ! Avons-nous souvenance que la Chine, au début de la pandémie, aie subi un sort si humiliant, elle dont les scientifiques cachent encore aujourd’hui de nombreuses choses à la communauté scientifique mondiale ?
Il est donc grand temps que l’Afrique du Sud et, par extension, tous les pays de la zone australe du continent africain, soient réhabilités. Personne ne doit oublier que le monde entier doit à la nation « arc-en-ciel » une découverte qui va faire avancer la science. Voilà comment voir l’Afrique du Sud plutôt que la voir sous le prisme réducteur du pays qui aura fait repartir la pandémie du Covid de l’avant. Cela s’appelle tout simplement du respect !
Malick Daho
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